Branislav Milic - Montenegro / Archives / 2000.10.20

PODGORICA - La question du référendum est sur toutes les bouches politiques. Pratiquement outes les institutions montenegrines (culturelles, artistiques, économiques, politiques, universitaires, divers groupes de pressions,...) demandent à présent avec insistance que la République devienne un État pleinement indépendant. Mais, au sein de la coalition au pouvoir, c'est moins évident:

- le DPS de Milo Djukanovic se tâte. Le référendum n'est pas un but en soi, il ne constitue que la dernière solution. Mais depuis que le régime de Milosevic s'est éteint en Serbie, le DPS discute de plus en plus avec la DOS (Demokratska Opozicija Srbije) pour redéfinir les contours de la Fédération. Le DPS a toujours été pour l'unité avec la Serbie mais à la condition que le Monténégro soit traîté comme un partenaire égal avec la Serbie.

- le SDP (Socijaldemokratska Partija - Parti Socio-Démocrate - indépendantiste) de Zarko Rakcevic veut le référendum le plus vite possible et avant le 23 décembre car les nouvelles élections fédérales ont lieu le 24 décembre. Le SDP ne veut plus entendre parler d'une quelconque Fédération. Le SDP avait déjà menacé de faire éclater la coalition si le référendum sur l'indépendance n'était pas organisé.

- le NS (Narodna Stranka - Parti Populaire - serbe modéré) demande de ne pas précipiter les choses et souhaite d'abord voir se dessiner la nouvelle fédération yougoslave avec les nouvelles forces démocratiques serbes. En cas de référendum, il demande de toute façon une campagne de trois à six mois pour qu'il soit le plus sérieux possible. Dragan Soc, le président du parti, estime qu'une décision sur la tenue de ce référendum sera prise très vite.

Pour les partis d'opposition:

- le SNP (Socialisticka Narodna Partija - Parti Socialiste Populaire - ex-pro-Milosevic) n'est pas contre le référendum mais privilégie des liens forts avec la Serbie.

- le LSCG (Liberalni Savez Crne Gore - Union des Libéraux du Monténégro - indépendantiste) accuse, par la voix de son leader Miodrag Zivkovic, le DPS et le NS de négocier dans le dos des Montenegrins la création de la quatrième Yougoslavie: "Le LS constate qu'aujourd'hui se réalisent ses prédicitions sur ce qu'allaient faire Djukanovic et Kostunica." Le LSCG est le parti le plus nationaliste et considère que le Monténégro n'a strictement rien avoir avec la Serbie tant ethniquement que culturellement.

TOURMENTE POLITIQUE AUTOUR DU RÉFÉRENDUM SUR L'INDÉPENDANCE	20.10.2000



PODGORICA - La question du référendum est sur toutes les bouches politiques. Pratiquement outes les institutions montenegrines (culturelles, artistiques, économiques, politiques, universitaires, divers groupes de pressions,...) demandent à présent avec insistance que la République devienne un État pleinement indépendant. Mais, au sein de la coalition au pouvoir, c'est moins évident: - le DPS de Milo Djukanovic se tâte. Le référendum n'est pas un but en soi, il ne constitue que la dernière solution. Mais depuis que le régime de Milosevic s'est éteint en Serbie, le DPS discute de plus en plus avec la DOS (Demokratska Opozicija Srbije) pour redéfinir les contours de la Fédération. Le DPS a toujours été pour l'unité avec la Serbie mais à la condition que le Monténégro soit traîté comme un partenaire égal avec la Serbie. - le SDP (Socijaldemokratska Partija - Parti Socio-Démocrate - indépendantiste) de Zarko Rakcevic veut le référendum le plus vite possible et avant le 23 décembre car les nouvelles élections fédérales ont lieu le 24 décembre. Le SDP ne veut plus entendre parler d'une quelconque Fédération. Le SDP avait déjà menacé de faire éclater la coalition si le référendum sur l'indépendance n'était pas organisé. - le NS (Narodna Stranka - Parti Populaire - serbe modéré) demande de ne pas précipiter les choses et souhaite d'abord voir se dessiner la nouvelle fédération yougoslave avec les nouvelles forces démocratiques serbes. En cas de référendum, il demande de toute façon une campagne de trois à six mois pour qu'il soit le plus sérieux possible. Dragan Soc, le président du parti, estime qu'une décision sur la tenue de ce référendum sera prise très vite. Pour les partis d'opposition: - le SNP (Socialisticka Narodna Partija - Parti Socialiste Populaire - ex-pro-Milosevic) n'est pas contre le référendum mais privilégie des liens forts avec la Serbie. - le LSCG (Liberalni Savez Crne Gore - Union des Libéraux du Monténégro - indépendantiste) accuse, par la voix de son leader Miodrag Zivkovic, le DPS et le NS de négocier dans le dos des Montenegrins la création de la quatrième Yougoslavie: "Le LS constate qu'aujourd'hui se réalisent ses prédicitions sur ce qu'allaient faire Djukanovic et Kostunica." Le LSCG est le parti le plus nationaliste et considère que le Monténégro n'a strictement rien avoir avec la Serbie tant ethniquement que culturellement.