16.10.2000 BELGRADE - Vojislav Kostunica a reconnu samedi que ce qui fut naguère la Yougoslavie était "un pays qui n'existait plus au sens strict du terme". Il s'est donc dit favorable à ce que la Serbie (10 millions d'habitants) et le Monténégro (630.000) demandent à leurs peuples respectifs s'ils veulent rester unis. "Pour moi, il est acceptable, et même envisageable, qu'un référendum dans les deux entités (...) permette de montrer si les Serbes et les Montenegrins veulent un Etat commun", a-t-il dit, en ajoutant qu'il était même d'accord pour que le Monténégro vote seul sur ce sujet. Une option qui devrait ravir les autorités de Podgorica car si les pourparlers avec Belgrade échouent, un référendum sera inévitable. "Si nous ne trouvons pas de solution pour coexister, nous pourrons tout à fait demander l'avis du peuple", a déclaré samedi à l'agence Associated Press le Premier Ministre montenegrin Filip Vujanovic, qui n'a guère goûté que Washington conseille désormais à son pays le maintien dans la Yougoslavie. (Katarina Katrovac)