07.07.2000 PODGORICA - Predrag Popovic, le vice-président du Parlement montenegrin confirme qu'une session extraordinaire aura lieu demain vendredi à 19 h. S'adressant à Radio Antena M, il a analysé la situation avec un réalisme bien trempé: "Aujourd'hui, l'acte de destruction de la RFY, créée en 1992, a été prononcé sans que le Monténégro n'ait eu mot à dire. C'était finalement logique de la part d'un régime qui détruit tout ce qu'il touche, qui n'a jamais accepté la démocratisation des différentes couches de la société. Le Monténégro est son éternelle cible. Le SNP (Socijalisticka Narodna Partija - Parti Populaire Socialiste du Monténégro - pro-Milosevic) est le serviteur du régime de Belgrade dans la réalisation de ses objectifs et dans ce qui s'est passé aujourd'hui. Milosevic a atteint son but à savoir l'effacement de l'entité Monténégro et la création d'un État unitaire dans lequel il voudra régner (avec les autres partis pro-Milosevic) tant qu'il le voudra. Ceci n'est pas le sauvetage de la Yougoslavie comme cela nous est présenté, cela n'a rien avoir avec la Yougoslavie puisque ce nouvel acte constitutionnel l'efface". "Chacun doit maintenant se déclarer..." "Tous ceux qui veulent le bien du Monténégro, indépendamment du fait qu'ils soient pour ou contre l'union avec la Serbie, doivent à présent se déclarer. Ils doivent agir contre la volonté de Slobodan Milosevic de vouloir effacer le Monténégro. Ceci n'est pas un combat pour ou contre le RFY mais pour ou contre l'existence même du Monténégro, avec ou sans la Serbie". Dans les colonnes du quotidien Vijesti, Predrag Popovic estime que "l'obligation première des autorités montenegrines est, avec la préservation du Monténégro, la préservation de la sécurité civile. Chaque fonctionnaire de la République doit uvrer en ce sens".